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Photo du rédacteurAmélie Laurent

Que souhaiter pour cette nouvelle année?



 

Enrichie par mon expérience professionnelle, qui s’affine peu à peu au fil des ans, j’émettrais trois souhaits qui me semblent essentiels pour éduquer à la Vie Affective et Sexuelle.


1)      Gagner en congruence.


Nous transmettons ce que nous sommes bien avant de transmettre ce que nous savons.

Le message est percutant lorsque ce qui est dit s'incarne dans ce qui est vécu.


Les jeunes que nous rencontrons ont soif d’authenticité.

Ils retiennent avant tout le climat qui aura régné durant la séance.

 Ils sont sensibles à la façon dont on leur parle, la façon dont on les regarde, la délicatesse avec laquelle on parle du corps, des relations, de l’intimité, la manière d’interroger sans juger, la capacité d’ouverture à la diversité des situations.


La posture ajustée et respectueuse de l’adulte, son regard d’accueil inconditionnel posé sur chacun, sa façon de questionner pour amener au sens, c’est le secret d’une intervention réussie.


Acquérir des outils est à la portée de tous, les expérimenter de façon ajustée est un travail de longue haleine. Qui ne se fait pas en un jour.

Le meilleur outil, c’est la personne même de l’éducateur. D’où l’importance du travail régulier sur soi. Le plus important n’est pas de multiplier les outils mais de vivre les valeurs que nous souhaitons transmettre.


Là intervient mon deuxième souhait.


2)      Demeurer chercheur de sens


Partir de leurs questions, de leurs préoccupations et de leurs besoins permet de les rejoindre, faire cheminer leur réflexion permet de les faire grandir.


Si l’éducateur n’a pas exercé lui-même une réflexion sur les grands sujets abordés, il va peiner à transmettre ce qui fait sens.


Les jeunes que nous rencontrons ont soif de sens.

Comment se construit une relation ? Comment s’accepter ? Qu’est-ce qu’aimer ? Comment savoir si l’on est aimé pour ce que l’on est ? C’est quoi la différence entre désirer et aimer ? Ça sert à quoi la sexualité ? Comment faire rimer sexualité et responsabilité ? Plaisir, désir, amour, comment s’y retrouver ? Consommer ou construire ? Comment en finir avec la violence ? Comment se dire quand on n’a jamais appris ? Peut-on vivre sans amour ?


Leurs questions ne sont pas que techniques, la plupart sont avant tout philosophiques ; et même si la technique des pratiques peut faire partie de leurs préoccupations, la façon dont l'adulte va dérouler le fil des discussions amène subrepticement à se questionner sur ses désirs profonds, et éclaire peu à peu un chemin de vie qui fait sens.


Là intervient mon troisième souhait.


3)      Accepter les limites de sa mission


L’éducateur sème mais ne récolte pas. Et c’est bien ainsi. On ne travaille pas pour soi, on travaille avant tout pour ceux qui nous sont confiés, pour leur permettre de se construire. Toute intervention s’inscrit pour le jeune dans un processus de croissance plus ou moins continu. Accepter que ce chemin lui appartient, c’est renoncer à la toute puissance.


De même, l'éducateur ne se suffit pas à lui-même. On a besoin des autres. Voilà un métier qu’on ne peut faire seul. La force de l’équipe est à la fois un facteur d’émulation et à la fois un garde-fou.


Analyser sa pratique, faire marcher l’intelligence collective sur la réalisation d’un projet ou la création d’un outil, accepter de ré ajuster sa posture si nécessaire, discerner les ressources bénéfiques… ne se fait pas seul.

 

Gagner en Congruence, demeurer chercheur de Sens et préserver l'Humilité

Voici les trois vœux que j’énoncerais pour 2025.


Couronnés par une grande joie, qui s’enracine dans la richesse des rencontres et l’enthousiasme de notre vie d’équipe.


Merci à tous pour votre confiance qui nourrit ma persévérance.

 

 

 

 

 

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